"Une famille comme les autres..."

Publié le par unbretonencolombie

Quatre mois dans une ONG colombienne d’aide à l’enfance, trois semaines à travers les routes d’Equateur, et pour finir, trois semaines entouré des trente enfants de la Casa Hogar Niño Jesús d’Arequipa. Quoi de mieux pour se ressourcer et terminer ce périple en beauté ?

 

IMGP9073.JPGCela fait deux ans et demi que j’avais quitté la Casa Hogar et les enfants, mais je n’ai pas mis beaucoup de temps à reprendre mes marques. Les enfants ont grandi, le quotidien n’a pas changé. Lundi et mardi, lessive des vêtements des quinze plus jeunes. Le fort soleil matinal rend la tâche beaucoup plus aisée. Tous les soirs, surveillance du coucher et lecture de contes. Un moment privilégié avec les enfants qui, à ce moment, ne sont plus noyés dans le groupe et peuvent se confier plus facilement. Le week-end, les volontaires envahissent la cuisine. Je peux maintenant dire que j’ai fait de la tartiflette, des crêpes, ou encore du gratin de pâtes et du crumble pour quarante ! Et le dimanche après-midi, moment de détente à la cancha, le terrain de jeux à quelques pâtés de maisons du foyer.

 

C’est un quotidien bien huilé que vient parfois troubler un événement inattendu. C’est ainsi que j’ai passé un dimanche soir aux urgences, avec l’un des jeunes qui s’était cassé le bras en jouant au foot. Cela m’aura permis de découvrir le système médical péruvien ! (Soit dit en passant, certains pays pourraient s’inspirer de l’efficacité de ce système : en une heure et demie, nous avons fait l’aller-retour, attente, consultation, radio, plâtre et passage à la pharmacie compris…)

 

Au cours de ces trois semaines, j’ai essayé d’apporter ce que je pouvais à ces enfants. Je ne sais pas si j’ai atteint mon objectif, mais une chose est sûre, eux m’ont beaucoup donné en échange. De les voir tous en pyjama devant ma porte le matin de mon départ m’a beaucoup touché : ils s’étaient levés pour me faire un dernier au revoir, malgré l’heure matinale. La question qui revenait sur beaucoup de lèvres était « ¿Cuando vas a regresar ? »

 

La question a changé : on ne me demande plus si je vais revenir, mais quand. L’accueil que j’ai reçu de la part des enfants comme du padre fait que de mon côté aussi, le fait que je reviendrai apparaît comme une évidence.

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C’est ainsi que se termine mon voyage en Amérique latine. Une parenthèse riche en découvertes, en expériences, en rencontres, dont on ne peut que revenir changé. C’est également ainsi que ce ferme ce blog. J’ai essayé, au cours de ces cinq mois et demi, de vous faire partager cette expérience au maximum à travers les différents articles que j’ai publiés. Je n’ai pu décrire qu’une infime partie de tout ce que j’ai pu vivre, et je l’ai fait d’une façon totalement subjective. Mais j’espère que cela vous aura permis de voyager un peu avec moi.

 

En attendant de nouvelles aventures…

 

A voir, les photos de la Casa Hogar, et l'album du voyage dans la zone du café...

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D
Bravo Simon et bon retour en Bretagne<br /> Ton blog est captivant et c'est avec plaisir que nous l'avons lu avec Eusebia
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